mardi 15 août 2017

Comment Infiniti s’invente une histoire avec la Prototype 9

Le Concours d’Elégance de Pebble Beach sacre les plus belles voitures anciennes. Née en 1989, Infiniti s’invente pour l’occasion une voiture de course façon années 1930, inspirée par les Mercedes-Benz contemporaines et mue par un moteur électrique de Nissan Leaf.

Difficile de trouver une légitimité en haut-de-gamme lorsqu'on n'a pas d'histoire… Tel est le constat amer que semble aujourd'hui faire Infiniti, la marque de luxe de Nissan. A l'image de Lexus et Acura, ses contreparties chez Toyota et Honda, cette griffe est née à la fin des années 1980, après que le gouvernement japonais eut adopté une limite volontaire d'export à destination des Etats-Unis. Quitte à y vendre moins, les constructeurs automobiles japonais ont choisi d'y vendre mieux. C'est-à-dire plus cher et avec une meilleure marge. D'où la création de ces trois labels.
Assez rapidement, Lexus a su trouver une large audience, grâce à l’excellence de sa LS. Que ce soit en termes de silence ou de fiabilité. Puis la motorisation hybride est venue ajouter une spécificité qui a permis à la marque de sortir du lot. Résultat : il se vend Outre-Atlantique autant de Lexus que d’Infiniti et d’Acura réunies ! En Europe, c’est bel et bien l’hybirde qui permet à Lexus de surnager, sans toutefois atteindre les niveaux de vente de Mercedes-Benz, Audi ou BMW, implantées depuis bien plus longtemps. Quant à Infiniti, présent sur le Vieux Continent depuis seulement 2008, il rêverait d'écouler autre chose que des Q50 auprès des chauffeurs de taxi et VTC…

Infiniti rêve de l'image de Mercedes-Benz, BMW et Audi

Ce manque de lustre du blason, Infiniti en souffre. Au même titre qu’Audi a mis plusieurs décennies à renaître de ses cendres après sa renaissance en 1965, suite au rachat du groupe Auto Union par Volkswagen. Alors pour ne pas déparer au milieu des plus belles carrosseries au Concours d’Elégance de Pebble Beach, en Californie, le constructeur japonais a choisi d’inventer le passé qu’il lui manque, comme pour mieux justifier sa légitimité en haut-de-gamme. Comme s’il souffrait toujours d’un complexe d’infériorité face à ses concurrents allemands, italiens, britanniques ou suédois.



































 

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