Historique
Le but de la plupart d’entre eux était d'être capable d'atteindre 100 miles à l'heure (soit environ 160km/h, également appelé « the ton ») le long d'un itinéraire où le motard partirait d'un café, roulant jusqu’à un point prédéterminé et revenant en arrière au café de départ avant qu'une chanson ne puisse être complètement jouée sur le juke-box. Ce type de course est également appelé « record-race » . Ces motards ont été associés à la musique Rockabilly et leur image reste aujourd’hui attachée à cette même culture.
Ce mouvement est né dès lorsque les motards ont rejeté les motos orientées pour le transport en enlevant toutes les parties inutiles selon eux. Les motos avaient une apparence brute, déshabillée et utilitariste tandis que les moteurs étaient préparés pour atteindre une puissance maximale.
Comme la vitesse primait sur le confort, les motos recevaient des selles monoplace et des guidons bas et droits, montés directement sur les tubes de fourche, pour un contrôle plus précis mais aussi pour échapper au vent. La moitié ou parfois la totalité des carénages et les réservoirs, faits-main, en aluminium, étaient fréquemment laissés bruts et non peints.
Ces motos étaient fines, légères et maniables. Les machines qui définissent le mieux cette catégorie sont sans doute celles qui mélangent les Norton et les Triumph (aussi appelées « Triton »). Elles utilisaient le moteur le plus commun et le plus rapide combiné avec le meilleur cadre de son époque, le cadre Norton Featherbed et le moteur de la Bonneville. Ceux qui avaient moins d'argent pouvaient opter pour un "Tribsa" - moteur de Triumph dans un cadre de BSA.
Le café racer a beaucoup en commun avec la scène chopper ou bobber aux États-Unis et tous deux trouvent leurs racines chez les vétérans de la seconde guerre mondiale. Tandis que les GIs américains prenaient des motos militaires Harley Davidson et supprimaient tout ce qu’ils jugeaient inutile pour améliorer les performances, les vétérans européens prirent des mesures semblables avec leurs motos.
Tous cherchaient à rendre les motos standard d'usine plus rapides et plus légères, bien que seuls les Européens aient cherché à les rendre plus maniables et rapides. Le facteur distinctif était la différence de nature entre les routes américaines et le réseau routier européen, les Américains favorisant un modèle lourd et bas taillé pour le confort linéaire, les Européens préférant une moto plus haute, et plus maniable, adaptée aux routes sinueuses d’Europe.
On doit rappeler que le style café racer s’est construit dans une Europe pauvre, en pleine reconstruction d’après-guerre, et non dans le style « customisation » américain.
Les Café Racers ont été également appelés Street Fighters en référence aux avions des vétérans de la seconde guerre mondiale.
La culture Café Racer
Le terme café racer est toujours utilisé pour décrire les motos et motards d’un certain style. Un café racer est une moto qui a été modifiée pour la vitesse et la maniabilité au détriment du confort.Aujourd’hui digne de la mention « culture café racer », le terme « Café Racer » existe depuis les années 1950 en référence aux motos utilisées pour les courses anglaises allant d’un café à un autre café ; mais le terme prend aujourd’hui une nouvelle ampleur en regroupant tous les amateurs de motos japonaises, italiennes, anglaises allant des années 1950, jusqu’à la fin des années 1970. Le mouvement se distingue ainsi des motards ayant choisi une Harley ou une japonaise moderne.
Ces motards ne suivent pas la mode et la musique du mouvement initial des « Rockers », anciens ou nouveaux, mais s’habillent dans un style plus moderne et confortable avec quelques aspects rappelant les « Rockers ». Jeans, veste de moto en cuir noir ou marron, bottes ou chaussures, casque aux normes ; les café racers modernes se distinguent ainsi du mouvement de base qui allait jusqu’à dicter les marques à porter ou non. Ils empruntent leurs références aux Greaser américains, au rock britannique et aux motards modernes, pour créer un style unique à part entière.
L’alcool affectant la conduite, et étant dangereux lorsqu’il est associé à tout sport mécanique ; cela explique le choix des Café Racer, qui préféraient s’arrêter pour boire un café plutôt qu’une boisson alcoolisée. Cet aspect oppose radicalement les Café Racer aux Choppers américains, l’alcool étant plutôt accepté dans la culture et l’imaginaire culturel des choppers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire