Dauphine by Adri’s Custom

Cette Dauphine est encore la preuve que tout n’a pas été fait sur cette base. On la doit à la passion et au talent d’Adri’s Custom, un spécialiste Breton de la restauration et modification d’engins roulants de 2 et 4 roues. Il s’agit d’une Dauphine export de 1964. Pour répondre aux normes américaines, elle adoptait des optiques plus grosses et une barre de pare choc supplémentaire. Renault lui avait également ajouté des chromes, des pneus à flancs blanc, un logo spécifique « Renault Dauphine « , un toit ouvrant, un intérieur en Skaï rouge ainsi qu’une boite automatique.

La voiture porte les stigmates d’une vie bien remplie et du temps qui passe inexorablement. D’ailleurs son moteur était bloqué ! Plutôt que de se lancer dans une fastidieuse réfection mécanique, Adri préfère miser sur le swap. Au programme, un 1200cc de Yamaha FJ, un 4 en ligne aircooled, 16 soupapes, double arbres, gavé aux carbus. Ouais, 124 ch une fois débridé  dans le cul d’une Dauphine, forcément ça doit remuer la mamie ! En tout cas, ça la fait chanter via un collecteur d’origine complété d’une ligne homemade qui se termine sur un cornet de Coccinelle.  Pour adapter le bloc, l’arbre de pignon de sortie de boite a été rallongé puis un arbre rigide type Quad a été fabriqué sur mesure et monté sur un bras oscillant fait maison ! Histoire de rayer le bitume, la voiture est littéralement posée par terre. Pour cela, exit les suspensions… Adri s’est uniquement contenté de silent-blocs ! Héhé, vous avez bien lu, de quoi vous donner des crampes aux fesses et vous tasser les vertèbres à chaque plaque d’égout ! Du pur et dur… très dur ! D’origine, l’export possède 4 freins à disques avec étriers 2 pistons, ceux de l’avant sont passés dans la catégorie supérieure désormais pincés par du 4 pistons, l’arrière est en cours de musculation ! Enfin, la touche finale est apportée par un jeu de Fuchs en 4,5×15′ et 9×15′ respectivement à l’avant et à l’arrière. Je suis totalement fan ! Projet décalé, esprit complètement féru… En même temps avec ce genre de projet t’as pas vraiment le choix ! Adrien, t’es un grand malade et t’as vraiment de l’essence dans tes veines…

Textes et photos: Thierry Houzé